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Jocelyn Dessigny à l’heure des vœux

Avant de présenter ses vœux à la population dans la salle polyvalente de Chierry le jeudi 18 janvier dernier, le député de la 5e circonscription de l’Aisne (Villers-Cotterêts, Château-Thierry et une partie du Soissonnais), Jocelyn Dessigny, a répondu sans détour à toutes nos questions.

 

Autant – Quel est l’objectif d’une cérémonie de vœux pour un député ?

 

Jocelyn Dessigny – Il y a une dimension principalement locale, notamment de présenter les enjeux du territoire pour l’année à venir, plus qu’un bilan exhaustif de ce qui a été fait, je n’en vois pas trop l’intérêt. Autant dans une commune pour les vœux d’un maire, je peux comprendre, autant pour un député, c’est difficilement compréhensible.

 

Autant – Quels sont donc les enjeux du territoire pour 2024 dans votre circonscription ?

 

JD- Outre le pouvoir d’achat qui a une amplitude locale, mais également nationale, combattre l’insécurité est ma première priorité, notamment les problèmes de trafic de drogues et de délinquance qui débordent d’Ile-de-France et qui viennent jusqu’ici. Également l’attractivité économique de notre territoire : nous devons aider les entreprises qui le font vivre et dans lesquelles nous connaissons tous quelqu’un qui y travaille. Enfin, je dirai l’enjeu de la santé avec la désertification médicale grandissante des territoires ruraux.

 

Autant – Justement, quel regard portez-vous sur la situation de l’hôpital de Château-Thierry ?

 

JD- L’hôpital est en très mauvais état, principalement à cause de la mauvaise gestion actuelle. Je constate que les querelles politiciennes apportent plus à certain que la santé des habitants du territoire. Nous avons besoin de cet hôpital, mais il doit être assaini non pas à la base mais à la tête : nous devons sortir les corrompus et les profiteurs. Je soutiens également les délégués du personnel de la Confédération Générale du Travail (CGT) qui gardent les mains propres dans ce dossier. Et comme le maire de Château-Thierry, je demande un audit financier et je souhaite qu’il reprenne la présidence du conseil de surveillance.

 

Autant -Un référendum est prévu en avril prochain (cf Autant 547) sur l’armement des policiers municipaux castels, qu’en pensez-vous ?

 

JD- Je pense que c’est une très bonne chose qu’ils soient armés, car ils sont souvent les primo arrivants sur les lieux des crimes. Mais ce n’est pas une question qui méritait un référendum, pourtant j’y suis favorable sur des sujets sociétaux, mais pas sur des sujets régaliens comme celui-ci. La question ne doit pas se poser : tous les policiers municipaux doivent être armés pour notre sécurité.

 

Autant – Concernant la prison, qu’en est-il de sa rénovation ?

 

JD- Après l’avoir interpellé à plusieurs reprises lors des séances à l’Assemblée Nationale, le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti m’a confirmé très récemment la rénovation du centre pénitencier castel pour un coût total de 20 millions d’euros. Au-delà de la modernisation des lieux, cette enveloppe permettra notamment une meilleure prise en charge du suivi médical des détenus atteints de troubles psychiatriques, de même qu’une amélioration de l’espace de vie des surveillants. Je resterai vigilant quant à l’avancée de cette opération.

 

Autant – Le Centre de Formation des Apprentis (CFA) de Château-Thierry est menacé de fermeture. Quelle est votre position sur ce sujet ?

 

JD- Lorsque j’ai appris qu’il risquait de fermer, j’ai pris rendez-vous avec la chambre des métiers pour en connaître les raisons : problème de restauration sur place, d’hébergement et principalement le manque de transport qui pénalise cet établissement pourtant à la pointe, notamment en esthétique. Je demande donc à la Région de faire le nécessaire pour que le sud de l’Aisne ne soit plus le parent pauvre des Hauts-de-France et que par les transports, le territoire soit mieux desservi. Nous avons besoin de ce centre de formation pour faire vivre l’héritage de nos savoir-faire.

 

Autant – Vous dites que vos marges de manœuvre sont réduites au niveau local, mais quel est votre rôle précisément pour répondre à toutes ces problématiques ?

 

JD- Sur certaines thématiques, j’interpelle directement les ministres en question pour faire avancer les choses. Par exemple, il y a une entreprise artisanale qui a été harcelée pendant 7 ans par la répression des fraudes sans justification particulière. C’est un dossier que j’ai directement porté auprès du cabinet de la ministre qui a mis à disposition ses services pour trouver une solution permettant à l’entreprise de continuer à travailler.

 

Autant – Certains élus vous reprochent votre absence dans certains événements locaux, que leur répondez-vous ?

 

JD- Je ne suis pas toujours aux inaugurations, mais le travail d’un député est de faire porter la voix du territoire à l’Assemblée Nationale, et non pas l’inverse. Néanmoins, je rencontre très régulièrement les acteurs du territoire lors de mes permanences à Villers-Cotterêts et dans certains villages : c’est cela ma conception d’être sur le terrain, plutôt que d’être présent aux inaugurations ou aux cocktails.

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