La biodiversité, c’est le tissu vivant de notre planète, dont nous faisons partie. Elle est au cœur de nos vies. La préserver est un objectif essentiel pour l’avenir de nos sociétés. Découvrez tout ce qui est entrepris sur le territoire concernant la biodiversité. 

Qu’est-ce que la biodiversité ?

L’usage du mot biodiversité, contraction de biologique et diversité, est relativement récent mais la biodiversité est très ancienne. La diversité biologique actuelle vient de la longue et lente évolution du monde vivant sur la planète, depuis les premiers organismes vivants connus il y a 3,5 milliards d’années. La biodiversité, c’est le tissu vivant de notre planète. Cela recouvre l’ensemble des milieux naturels et des formes de vie (plantes, animaux, champignons, bactéries, etc.) et leurs interactions. Elle comprend 3 niveaux interdépendants (la diversité des milieux de vie à toutes les échelles) : des océans, prairies, forêts, en passant par la mare du fond de son jardin, ou les espaces végétalisés en ville, la diversité des espèces qui vivent dans ces milieux et enfin la diversité génétique des individus au sein de chaque espèce.

La biodiversité, au cœur de nos vies

La biodiversité offre des biens irremplaçables et indispensables à notre quotidien. L’oxygène que nous respirons, notre nourriture et l’eau que nous consommons, les médicaments ou encore de nombreuses matières premières qui nous servent à nous loger ou nous vêtir : tout cela nous vient de la nature. Lorsqu’ils sont en bonne santé, les milieux naturels et les espèces nous rendent aussi des services inestimables, par exemple : les tourbières, les forêts ou encore les océans séquestrent le carbone et contribuent ainsi à lutter contre le changement climatique, pollinisation, fertilité des sols, certaines espèces, notamment les insectes, nous permettent d’avoir des fruits et légumes dans nos assiettes, les végétaux, en particulier dans les milieux humides, contribuent à une épuration naturelle de l’eau, les milieux humides protègent le littoral contre l’érosion, et atténuent l’intensité des risques naturels comme les crues et les inondations, les milieux naturels et les espaces végétalisés dans les villes structurent nos paysages et sont indispensables à notre bien-être.

Chateau-Thierry active pour protéger la biodiversité

La cité castelle engage plusieurs actions pour préserver la biodiversité présente sur son territoire. Consciente que les tontes répétitives entraînent des conséquences négatives sur l’environnement, la municipalité a décidé d’intensifier la gestion différenciée de ses espaces verts.

La gestion différenciée des espaces verts

La gestion différenciée permet de recréer des zones favorables à la faune et à la flore sauvage. Elle contribue également à l’amélioration de la qualité de l’eau et des sols, ainsi qu’au développement des réseaux verts constitués d’un maillage de haies, de prairies, etc. Plus proche de la nature et plus respectueuse de l’environnement, la gestion différenciée consiste à limiter l’impact de l’humain sur les espaces verts, selon les spécificités de chaque site en prenant en compte sa vocation, sa fréquentation et sa situation. Concrètement, on choisit des endroits où l’on favorise la biodiversité, par exemple en diminuant le fauchage, en plantant des espèces adaptées aux conditions locales qui nécessitent moins d’eau et de soins, en privilégiant le désherbage manuel et les méthodes de gestion naturelles comme les prairies fleuries ou les éco-pâturages. On favorise ainsi des habitats propices à la faune locale et on voit réapparaître les coquelicots qui avaient pratiquement disparu de la commune. Cette démarche écologique est une contribution à la lutte contre le réchauffement climatique et vise à préserver et favoriser la biodiversité, réduire les besoins en eau, limiter les pollutions liées au désherbage, réduire l’impact carbone lié à la tonte, optimiser les moyens humains, matériels et financiers.

La fauche tardive, la méthode utilisée 

La mise en place de la fauche tardive est l’une des méthodes de gestion différenciée choisies par la municipalité. Cette méthode écologique laisse la couverture végétale se développer au profit des plantes à fleurs et des espèces d’invertébrés. Cela permet des associations de végétaux proches des pelouses et des prairies maigres avec une plus grande variété d’espèces pour une plus forte richesse écologique des espaces verts.

Pourquoi ne pas tailler les haies ? 

Il est fortement recommandé de ne plus tailler ses haies et ses autres arbustes. La raison ? Cela porterait préjudice aux nombreux oiseaux qui s’y nichent. Et gare à ceux qui braveraient cette interdiction. Les haies sont des éléments importants de notre environnement et de notre patrimoine naturel. Elles offrent un refuge pour les oiseaux et de nombreux autres animaux, ainsi qu’un paysage agréable pour les habitants. Cependant, il est important de respecter les règles de la nature et de la législation environnementale pour protéger ces espaces naturels. En effet, l’arrêté ministériel du 24 avril 2015 interdit la taille des haies pendant la période allant du 15 mars au 31 juillet. La loi de la protection de la nature de 1976 interdit également de toucher ou de déplacer le milieu de vie des oiseaux, tels que les nids, remplis ou vides, les œufs ou même les plumes, sous peine d’une amende de 15 000 €. Il est donc important de respecter le cycle de vie des oiseaux et de ne pas perturber leur environnement. De nombreux oiseaux vivent dans des zones urbanisées et trouvent gîtes et refuges dans nos haies. C’est pourquoi il est essentiel de ne pas détruire leur habitat. Comme le rappelle l’Office Français de la Biodiversité, la destruction d’un habitat où vit une espèce protégée est interdite, quel que soit le calendrier et quel que soit le lieu. La taille des haies est recommandée avant la montée de la sève, donc en hiver. Les mois de novembre et décembre sont les plus propices à la taille de nos haies. Il est donc préférable d’éviter d’intervenir sur nos haies entre le 1er mars et le 30 septembre, afin de ne pas leur porter atteinte, d’assurer la quiétude nécessaire à la biodiversité pour son maintien et garantir des conditions optimales pour assurer sa reproduction. En respectant ces règles, nous pouvons protéger nos haies, notre environnement, et contribuer à la conservation de la nature et de notre patrimoine naturel.

La biodiversité selon la CARCT

En partenariat avec le Conservatoire d’espaces naturels Hauts-de-France, et en associant les communes, la Communauté d’Agglomération de la Région de Château-Thierry (CARCT) travaille sur une stratégie de valorisation des sites naturels dans l’objectif de préserver la biodiversité sur le territoire. Plusieurs sites à valeur écologique remarquable, sont aujourd’hui ouverts au public.

Exemple du Crapauduc à Beuvardes

Comme chaque année depuis 2008, le Conservatoire d’Espaces Naturels des Hauts-de-France et de nombreux volontaires de tous âges ont installé le barrage d’amphibiens sur la commune de Beuvardes en février dernier. Ce crapauduc constitué d’une bâche de 40 centimètres de haut et de seaux de récupération permet de sauver plus de 10 000 crapauds, grenouilles et tritons chaque année. Ces amphibiens avaient pour habitude de traverser la D85 en quittant la forêt pour migrer vers l’étang de la Logette afin de se reproduire.

Du côté de la C4

Pour faciliter le développement de la biodiversité sur son territoire, des ruchers ont été implantés au sein du territoire de la Communauté de Communes du Canton de Charly-sur-Marne (C4). Espèce aujourd’hui menacée, l’abeille représente un maillon essentiel de notre écosystème, contribuant à 80 % de la reproduction de plantes à fleurs. Ces ruchers permettent également de sensibiliser la population au rôle de l’abeille dans l’environnement et favoriser la pollinisation à l’origine de la diversité végétale, contribuant également au maintien de la vie sur notre planète.

Le rôle majeur du Conservatoire d’espaces naturels des Hauts-de-France

C’est une association qui a pour vocation la préservation, la gestion et la valorisation des milieux naturels de la région. Elle mène des actions de longue date dans le sud du département de l’Aisne pour assurer la préservation des espaces de nature les plus remarquables. De nombreux partenariats ont été établis dans cet objectif que ce soit à l’échelle des Communautés de Communes du Canton de Charly-sur-Marne (C4), de la Communauté d’Agglomération de la Région de Château-Thierry (CARCT), ou plus localement avec des communes et propriétaires privés. Par exemple, le Conservatoire intervient sur le territoire de la C4 pour la préservation de pelouses sèches à Lin de France sur la commune de Chézy-sur-Marne, de zones humides à Charly-sur-Marne et de stations de tulipes sauvages au sein de vignes à Azy-sur-Marne. Avec la CARCT, les partenariats sont nombreux notamment pour la préservation de 2 étangs remarquables à Épieds et Beuvardes, des landes à Bruyère à Fère-en-Tardenois et le site remarquable de la Hottée du Diable à Coincy.

Dans l’Aisne, ils sont là pour protéger la nature

La police de l’environnement est la spécialité des agents de l’Office Français de la Biodiversité, née en 2020 de la fusion de l’Agence Française de la Biodiversité et de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage. Dans l’Aisne, ils sont 13 à accomplir une foule de missions et de contrôles. Leur fonction consiste à garantir le respect de la réglementation environnementale. Réservée aux agents commissionnés et assermentés, elle concerne principalement la police de l’eau et des milieux aquatiques et la police de la nature. L’objectif est de veiller à ce que soient assurés la protection et le respect des milieux, espèces et espaces naturels, en identifiant les menaces, en étant présent sur le terrain pour informer les usagers et prévenir les dégradations, en recherchant, en constatant et en faisant cesser les infractions.

L’Aisne, un département au patrimoine naturel riche en danger

Territoire ancré dans la ruralité, le département de l’Aisne dispose d’un patrimoine naturel exceptionnellement riche. Plaines, forêts, prairies, landes, lacs, rivières et zones humides en font un impressionnant réservoir de biodiversité tout en nous offrant des paysages aussi saisissants que variés. Mais, comme partout ailleurs, ce précieux patrimoine est en danger. L’heure n’est plus aux tergiversations, le phénomène est scientifiquement démontré et tout le monde peut le constater à sa porte aujourd’hui : le climat change et les phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents. Nos écosystèmes sont menacés. Il est de notre devoir de préserver et de faire préserver ce patrimoine naturel dont nous pouvons être si fiers. Pour le bien être des habitants d’aujourd’hui et encore plus pour les générations de demain, prendre soin de la nature n’a jamais été un enjeu aussi crucial.