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Rencontre avec Aurore Dorlet, médiatrice à l’Hôtel-Dieu

A l’occasion de la journée internationale des guides touristiques, le 21 février prochain, nous avons pu rencontrer Aurore Dorlet, responsable du service des publics et médiatrice au musée du Trésor de l’Hôtel-Dieu, depuis bientôt 5 ans. Sa mission est de “faire ouvrir les yeux” aux visiteurs.

En s’appuyant sur l’architecture et des anecdotes, elle déroule le fil de l’histoire du musée. Les visiteurs cherchent « à voir des choses qu’ils ne verraient pas d’eux-mêmes », explique-t-elle. Diplômée en histoire de l’art, Aurore est incollable, mais refuse de se prendre trop au sérieux. « Le guide ce n’est vraiment pas juste la personne qu’on écoute. C’est la personne avec qui on peut discuter », explique-t-elle. Entretien avec une véritable passionnée de son métier.

Autant- Pour commencer, quel est votre parcours et pourquoi avoir choisi de travailler dans un musée ?
Aurore Dorlet – J’ai obtenu une Licence d’Histoire à la Sorbonne, puis une Licence d’Histoire de l’art, un Master d’Histoire de l’art et enfin un Master Management Culturel. Et depuis toute petite, j’ai toujours eu l’envie de travailler dans un musée, car j’ai été passionnée très tôt par ce milieu. Et travailler dans le patrimoine, ça reste encore un métier de passion.

Autant – Comment définiriez-vous votre rôle au sein du musée ?
AD – Je suis responsable du service des publics, en charge de tous les projets en lien avec la médiation culturelle, la communication et l’événementiel pour les 4 musées du pôle muséal : le musée du Trésor de l’Hôtel-Dieu, le musée de Jean de La Fontaine, la maison de Camille et Paul Claudel et le musée de la mémoire de Belleau 1914-1918. Je m’occupe notamment des événements importants comme la Nuit des Musées, qui aura lieu cette année le samedi 13 mai, ou bien les Journées du Patrimoine en septembre. Et bien sûr, je suis médiatrice.

Autant – Quelle différence faites- vous entre un médiateur et un guide ?
AD – On distingue le guide-confé- rencier du médiateur qui est avant tout un passeur d’histoires, celles des collections aux visiteurs et celles des visiteurs entre eux. Les guides sont souvent des personnes embauchées à la tâche, tandis que le médiateur va devoir s’adapter davantage au public qui est en face de lui. Nous sommes en quelque sorte un intermédiaire entre l’œuvre et le spectateur.

Autant – Comment vous préparez- vous avant d’effectuer une visite ? AD – Au quotidien, ça implique de faire des recherches historiques, de connaître son sujet bien évi- demment, d’apprendre sa visite en définitive. C’est également important d’avoir un bon contact humain, parce que c’est un métier très oral, donc il faut savoir bien s’exprimer et surtout savoir animer son propos qui doit com- porter des anecdotes, des interrogations aux visiteurs, pour que la visite soit plus interactive qu’une leçon à l’université par exemple. Et puis, toutes les visites sont uniques et différentes. En proportion, les visiteurs sont majoritairement français, car la visite est en français. Ils viennent principalement de l’Aisne, de la Marne, et de la Seine-et-Marne.

Autant – Comment faites-vous pour vous adapter aux différents visiteurs ?
AD- Ce qu’on recherche avant tout dans une visite, c’est que les visiteurs ne s’ennuient pas. On essaie d’être ouverts aux questions, que le discours soit adapté à la personne qui est en face. Avec les enfants par exemple, on ne va pas utiliser le même vocabulaire. On leur demande régulièrement s’ils ont bien compris ce qu’on a dit.

Autant – Quels sont les avantages d’une visite guidée par rapport à une visite audioguidée ?
AD – Le visiteur cherche une ex- périence et la différence entre un audioguide et une visite guidée est fondamentale. Il y a globalement une plus-value de prendre une vi- site guidée, parce qu’il y a un réel contact humain. Les audioguides seront nécessaires lorsqu’on ou- vrira en visite libre, mais ce n’est pas d’actualité pour le moment ●

Quelques chiffres clés
• 20/25 visiteurs par jour en moyenne pendant la haute saison (1er avril au 31 octobre)
• 8000 visiteurs à l’année en moyenne
• 1h/1h30, durée moyenne d’une visite
• 4 médiateurs
• 1300 œuvres présentées

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